Après le puissant 3.0 TDI de 240 ch Audi a complété lĀ?offre diesel de son A5 avec un plus raisonnable 2.7 TDI de 190 ch. Celui-ci sĀ?associe pour lĀ?occasion à une transmission automatique à variation continue CVT baptisée Multitronic. Avec ce V6 bien pourvu en couple (400 Nm dès 1.400 tr/mn) lĀ?Audi procure un agrément fort appréciable avec une réponse instantanée et franche à lĀ?accélérateur. Et ce sans rétrogradages intempestifs donnant lĀ?impression dĀ?être toujours sur le même rapport de boĆ®te. Très agréable en utilisation urbaine lĀ?A5 se glisse avec facilité dans la circulation sans le moindre à-coup.

Mais le plus étonnant reste la facilité avec laquelle ce gros coupé sĀ?appréhende. Les commandes sont douces les freins progressifs et la direction sĀ?avère légère. Bref tous les éléments sont réunis pour faciliter la vie du conducteur. Mais ce concurrent direct de la BMW 325d Coupé boĆ®te automatique se révèle avant toute chose une machine à avaler les kilomètres. Au volant lĀ?A5 2.7 TDI est toujours aussi rassurante malgré la Ā?perteĀ? de deux roues motrices (la 3.0 TDI nĀ?étant disponible quĀ?en quattro). La tenue de route demeure dĀ?ailleurs lĀ?une de ses principales qualités. Cependant la motricité imparfaite sur sol humide pourra solliciter plus que de raison lĀ?antidérapage notamment en sortie dĀ?épingle.

Ce phénomène est amplifié (beaucoup trop) par la présence du chĆ¢ssis sport ferme de la finition S-Line ici à lĀ?essai. Il paraĆ®t évident que cette définition sportive nĀ?est pas la plus appropriée à cette routière au long cours étonnante par sa douceur mécanique et son insonorisation très soignée. Les performances sont de bon niveau sans toutefois égaler celles de la BMW qui malgré sa puissance à peine supérieure (197 ch) distance nettement lĀ?A5 en accélération et reprises tout en consommant en moyenne 1 litre de moins aux 100 km. LĀ?A5 reprend la tête au niveau de la qualité de présentation qui atteint la quasi-perfection.